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OCDE : Pas de baisse du chômage en France en 2014

26/07/2013

Dans ses prévisions publiées à la mi-juillet 2013, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a annoncé que le chômage en France devrait atteindre 11,2 % fin 2014, un niveau record.

Cette estimation intervient dans un contexte politique et social sensible, alors que le Gouvernement avait promis d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année 2013. Une promesse qui, au vu de la tendance actuelle et des projections de l’OCDE, semble difficile à tenir.

ocde-2014

Une comparaison peu flatteuse avec les voisins européens

L’OCDE souligne que la France se trouve dans une dynamique de chômage persistant, contrairement à certains pays membres de l’organisation. À titre de comparaison, le taux moyen de chômage dans les pays de l’OCDE s’élevait à 8 % en mai 2013, et certains, comme l’Allemagne, se rapprochent du plein-emploi avec un taux proche de 5 %.

Ce différentiel interroge sur la capacité de la France à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires pour dynamiser son marché de l’emploi. L’organisation internationale appelle d’ailleurs à une clarification des mesures déjà prises, ainsi qu’à une intensification des efforts de modernisation du marché du travail.

L’emploi des jeunes : un point noir persistant

Comme dans de nombreux rapports récents, l’OCDE insiste particulièrement sur la situation alarmante des jeunes sur le marché du travail. En France, le taux de chômage des moins de 25 ans dépasse les 25 %, un chiffre préoccupant.

Plus encore, l’organisation met en lumière une spécificité française : les jeunes peinent davantage que leurs homologues européens à retrouver un emploi après une suppression de poste. Leurs parcours sont plus fragiles, et ils rencontrent des difficultés à envisager une reconversion professionnelle, souvent nécessaire pour s’adapter aux besoins du marché.

Des dispositifs de sécurisation salués

Malgré un tableau globalement sombre, l’OCDE reconnaît les efforts entrepris par la France pour moderniser son marché du travail. Elle salue notamment la transcription de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) dans la loi de sécurisation de l’emploi adoptée en 2013.

Pour l’OCDE, ces nouvelles mesures introduisent des outils de flexibilité, susceptibles de stimuler la création d’emplois à moyen terme, tout en protégeant davantage les parcours professionnels des salariés.

Le portage salarial : une réponse moderne et adaptée

À la lumière de ces recommandations, le portage salarial apparaît comme une solution particulièrement pertinente. Légalement encadré depuis plusieurs années, ce dispositif combine la sécurité du salariat et la souplesse de l’entrepreneuriat.

Il permet à des professionnels autonomes d’exercer leur activité en toute indépendance tout en bénéficiant :

  • D’un statut salarié (protection sociale, retraite, assurance chômage) ;
  • D’un accompagnement administratif ;
  • D’un accès à la formation professionnelle.

Le portage salarial répond ainsi aux deux exigences fondamentales mises en avant par l’OCDE : favoriser la flexibilité des entreprises tout en assurant la sécurisation des parcours pour les travailleurs.