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Plan gouvernemental pour développer l’entrepreneuriat féminin

02/09/2013

Faire fleurir l’entrepreneuriat féminin : voilà le programme que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME et de l’Innovation et Geniève Fioraso, ministre de l’Enseignement Supérieur, ont exposé la semaine dernière.

entrepreneuriat-feminin

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Un changement de mentalités à encourager 

La tâche n’est pas des plus faciles, car il s’agit d’opérer un profond changement de mentalités.
Au vu des études, les femmes seraient souvent plus enclines à s’auto-limiter par manque de confiance, et moins portées à prendre des risques. Le gouvernement a donc décidé de proposer des actions concrètes qui pourront inciter à l’autonomie professionnelle des femmes. 

Le portage salarial, un outil au service de l’autonomie 

Cet apprentissage se retrouve dans le portage salarial. Dans ce statut, prisé des femmes cadres et des femmes à haut profil, l’autonomie ne va pas sans la sécurité. L’experte d’un sujet peut concilier vie professionnelle et vie privée tout en conservant un statut de salariée. Le Gouvernement a d’ailleurs acté la généralisation du portage en étendant récemment l’accord du 24 juin 2010 sur le portage salarial. 

Un déficit d’entrepreneures en France 

C’est dans le même objectif de promotion de l’initiative féminine, que les trois ministres ont fait le constat que la France accuse un déficit en termes de femmes entrepreneurs : seulement 3 % des femmes françaises sont créatrices d’entreprises sur la tranche d’âge 18-64 ans, là où les États-Unis en affichent 10 %.
Le gouvernement se dit prêt à combattre le vide actuel et se donne comme objectif de faire progresser le taux des femmes entrepreneurs pour arriver à l’ambitieux objectif de fin du quinquennat à 40 % de femmes créatrices d’entreprises. 

Trois axes majeurs : sensibiliser, accompagner, financer 

Le plan se base sur un objectif d’égalité hommes-femmes et s’articule autour de trois principales idées : sensibiliser, accompagner et financer. 

Sensibiliser dès le plus jeune âge 

Conscient que les mentalités se forment dès le plus jeune âge, le gouvernement prévoit une action de sensibilisation qui sera mise en place dès le collège au travers d’un nouveau parcours individuel, d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel, intégré dans la loi de refondation de l’École.
Les Pôles Étudiants d’entrepreneuriat, Entrepreneuriat Innovation (P2EI), seront ici très sollicités pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin. 

Accompagner localement 

Un accompagnement territorial sera renforcé par des plans d’actions régionaux associés à divers partenaires (tels que Bpifrance, CCI France, CGPME, Caisse des Dépôts…). 

Financer l’initiative féminine 

Enfin, les femmes, qui souvent subissent une inégalité de traitement lors de demandes de prêts, bénéficieront désormais d’un fonds de garantie dédié à l’initiative des femmes, dont le budget augmentera de 25 %.
Bpi France (la Banque publique d’investissement) jouera également un rôle important pour une meilleure valorisation des projets féminins. Un fonds expérimental, alliant CDC, Conseil régional, organismes consulaires et banques privées, sera créé dans 3 régions différentes pour améliorer les financements.