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Emploi des cadres en 2014 : quelles sont les grandes tendances ?

09/01/2014

Recrutement, un léger rebond en début d’année

Après une année 2013, où le marché de l’emploi des cadres a connu une année difficile, plusieurs experts s’attendent à un (léger) rebond pour le premier trimestre de 2014.Le marché de l’emploi des cadres a en effet connu des déconvenues durant l’année précédente. L’Apec considère que 2013 aura été un mauvais cru à hauteur de 162 000 à 178 000 recrutements, contre environ 180 000 en 2012.

Pour 2014, les prévisions semblent plus favorables notamment dans certains secteurs qui conservent leur dynamisme comme l’aéronautique, le développement durable, ou les nouvelles technologies. Certains secteurs sont même au plein emploi (audit/conseil) –assez logiquement au vu du degré de qualification exigé- avec seulement 2% de chômage.
Si les entreprises sont toujours à la recherche des meilleurs candidats, la prévisibilité des recrutements ne semble toujours pas assurée, pour les cadres.

Un climat de frilosité à l’intérieur des entreprises : gonflement des processus de recrutement et insécurité professionnelle chronique

Sur le marché de l’emploi, si les sociétés continuent à recruter des cadres, elles ont une fâcheuse tendance à allonger leur processus de décision allant jusqu’à 5 à 6 mois avant la prise de décision et 5 à 6 entretiens avant le recrutement effectif. En miroir, les cadres en recherche d’emploi sont également frileux. Chaque offre, ses perspectives et ses risques semblent étudiés à la loupe par les candidats notamment en matière de rémunération.

En interne au sein des entreprises plus de 6 cadres sur 10 ont peur de perdre leur emploi.

Une récente étude sur un échantillon de 20 000 cadres supérieurs du prestataire Regus révèle un sentiment de stress important pour cette nouvelle année. Stress fondé en grand partie par la crainte de perdre son emploi. Spécificité française : 63% des cadres supérieurs français craignent de perdre leur emploi en 2014, quand ils ne sont que 37% en moyenne sur les 95 pays sondés par Regus.

Plus inquiétant encore, près d’un cadre supérieur français sur deux dit avoir des difficultés à dormir du fait des tensions dans son emploi.

Les enseignements de l’étude sont peu reluisants puisqu’il semble que cette insécurité bride les cadres dans leur créativité et s’oppose à l’aspiration toujours plus grande à concilier sa vie privée et sa vie professionnelle.
Dans ce contexte, les perspectives de développement du portage salarial chez les cadres ne sont pas connues précisément pour 2014. Il n’en reste pas moins que la conjugaison de l’insécurité professionnelle et le stress qu’elle induit pourrait pousser de plus en plus de cadres supérieurs à valoriser leur expertise…en dehors du cadre contrait de l’entreprise.

Chez les publics dits seniors notamment l’accroissement de la tension interne aux entreprises semble pousser un nombre toujours croissant à se transformer en consultant externe. Mais comme pour la plupart d’entre eux insécurité professionnelle ne veut pas forcément dire insécurité sociale…ils sont de plus en plus nombreux à envisager de travailler en portage pour conserver les avantages de la cotisation aux caisses de retraite des salariés et des allocations chômage.