La grande conférence sociale 2014: le gouvernement peut-il satisfaire tout le monde ?
02/10/2014Ces rendez-vous annuels permettent au gouvernement et aux principaux acteurs du débat social, de s’accorder sur la prochaine feuille de route, qui fixera concrètement les prochaines réformes à mettre en place dans l’année qui suit. Plus de 300 personnes sont ainsi attendues sur ces deux jours consacrés au dialogue social, qui se déroule à nouveau au Conseil Economique, Social et Environnemental au Palais d’Iéna dans le 16e arrondissement de Paris.
Le programme chargé du premier jour
La journée de lundi a surtout été marquée par le discours d’ouverture de François Hollande, qui s’est déroulé en toute fin d’après-midi. C’est le mardi 8 juillet que les discussions pourront battre leur plein, autour des sept tables rondes, chacune animée par un ministre. Petit tour d’horizon : en tête d’affiche l’atelier « Amplifier l’action pour l’emploi, en particulier pour les jeunes, les seniors et les personnes en difficulté » sera animé par le ministre du Travail, de l’emploi et du dialogue social François Rebsamen (qui a récemment dévoilé son plan pour l’emploi des seniors valorisant notamment le portage salarial).
Le ministre des Finances et des Comptes Publics animera quant à lui un autre débat crucial autour du thème « Développer un agenda économique et social pour la croissance et l’emploi en Europe ». Enfin autre atelier emblématique de l’évènement, le thème « Le dialogue social dans le processus de réforme de l’action publique », qui sera développé par Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Un constat d’échec ou un galop d’essai ?
Malgré un programme ambitieux, beaucoup affirment que cette conférence n’entérinera aucun consensus majeur, et vont jusqu’à remettre en question sa pertinence, en réaction notamment aux décisions déjà prises en amont par le gouvernement.
En effet, face aux menaces de boycott brandit par le patronat, le Premier Ministre a annoncé le report de plusieurs mesures attendues par les syndicats (compte pénibilité, taxe de séjour ou encore dispositif relatif au temps partiel). Des syndicats qui n’entendent pas se laisser faire et ont ainsi boudé l’évènement pour manifester leur désapprobation dans l’enlisement du Pacte de responsabilité.
A l’issue de la Conférence, il faudra alors déterminer s’il s’agissait d’un échec du dialogue social ou d’un galop d’essai pour une rentrée sociale qui sera déterminante pour le Gouvernement au vu de la situation réelle de l’emploi