Salariat ou freelancing : comment choisir ?

14/02/2025

1. Évaluer si le salariat vous convient réellement

Les avantages du salariat

74 % des Français en emploi sont en CDI. Le chiffre grimpe à 82 % en prenant en compte les CDD. Le salariat est donc largement le modèle de travail le plus répandu en France. Il vous lie à un employeur par un contrat de travail et vous garantit ainsi un salaire mensuel fixe, une couverture sociale complète (mutuelle, retraite, congés payés, assurance chômage, etc.) et souvent des avantages sociaux supplémentaires. Les horaires de travail sont fixes et l’environnement de travail structuré.

Les limites du salariat

En contrepartie de sa prévisibilité rassurante, le salariat peut toutefois être perçu comme limitant en termes de liberté, d’autonomie de rémunération et d’évolution de carrière. Les horaires sont imposés, la hiérarchie souvent rigide, et les opportunités de s’épanouir professionnellement peuvent sembler restreintes.

Le salariat est fait pour vous si…

Le salariat est un choix judicieux si la stabilité financière, les avantages sociaux ainsi qu’un environnement de travail et des horaires structurés sont une priorité pour vous.

 

2. Évaluer si le freelancing est fait pour vous

Les avantages du freelancing

Le freelancing offre une grande liberté et flexibilité. Vous choisissez vos missions, vos clients, et fixez vos propres tarifs. Vous pouvez organiser votre emploi du temps et votre environnement de travail à votre guise, ce qui peut permettre une meilleure conciliation entre vie professionnelle et personnelle. L’autonomie totale peut s’avérer extrêmement épanouissante. De plus, aucune limite extérieure ne vous est imposée en termes d’évolution de carrière.

Les limites du freelancing

Le freelancing s’accompagne d’une grande incertitude financière. Trouver des missions régulièrement nécessite une attitude proactive. Les revenus sont variables et parfois irréguliers. La gestion administrative (facturation, comptabilité, cotisations) peut également devenir chronophage. Enfin, la couverture sociale est limitée (pour les travailleurs non salariés), et il est souvent essentiel de souscrire à des assurances complémentaires pour se protéger des aléas de la vie.

Cependant, le portage salarial peut vous permettre de profiter de la flexibilité et de la liberté du freelancing, tout en vous offrant une couverture sociale identique à celle des travailleurs salariés. Nous y reviendrons plus en détail plus loin dans cet article.

Le freelancing est fait pour vous si…

Le freelancing est fait pour vous si vous êtes en quête de liberté professionnelle, et si vous vous sentez à l’aise avec un certain niveau de risque financier et administratif. Il pourra vous permettre de vous épanouir si vous souhaitez gérer vos propres projets et si vous cherchez une autonomie complète dans votre travail.

Pour travailler en freelance, différents statuts s’offrent à vous. Ici, nous nous concentrerons sur les deux statuts les plus simples pour se lancer sereinement : la microentreprise (ou autoentreprise) et le portage salarial.

Vous aimeriez vous lancer dans le freelancing en prenant le meilleur départ possible ? Découvrez notre sélection d’articles pour bien démarrer votre activité !

• Comment trouver des clients en freelance : 7 conseils durables
• S’organiser en freelance : 5 conseils pour gérer son activité
• Comment créer un portfolio de freelance performant : le guide complet

3. Envisager l’autoentrepreneuriat pour se lancer en indépendant en toute simplicité

Les avantages de l’autoentrepreneuriat

Le statut d’autoentrepreneur (ou microentrepreneur) est facile à mettre en place et offre une grande flexibilité. Il permet de démarrer une activité indépendante gratuitement, avec peu de démarches administratives et une fiscalité simplifiée. Ce modèle est particulièrement intéressant si vous souhaitez tester une activité sans engager de frais élevés.

Si vous ne souhaitez pas faire un choix radical et si votre contrat de travail actuel vous le permet, vous pouvez également ouvrir votre microentreprise en parallèle de votre activité salariée. Cela vous permettra de tester votre idée et d’obtenir un complément de revenus. Petit à petit, vous pourrez réduire votre temps de travail salarié pour développer votre microentreprise. Certains travailleurs choisissent d’adopter ce fonctionnement de façon durable.

Les limites de l’autoentrepreneuriat

Le plus gros inconvénient de la microentreprise est la couverture sociale limitée (par rapport à celle des salariés). Pour être bien couvert·e, vous pourrez souscrire à une mutuelle pour travailleurs indépendants ou à celle de votre partenaire salarié·e. Si vous souhaitez bénéficier d’indemnités journalières correctes en cas d’arrêt maladie, vous devrez souscrire à une prévoyance. Pour vous protéger, il est préférable de souscrire à une assurance responsabilité civile et à une assistance juridique professionnelles. De plus, en tant qu’autoentrepreneur·e, vous ne cotisez pas à l’assurance chômage, et ne pouvez donc pas en bénéficier en cas d’arrêt de votre activité.

Ce statut peut également vous limiter financièrement, surtout si votre activité entraîne beaucoup de frais professionnels. De plus, il existe des plafonds de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour rester microentrepreneur·e.

Enfin, vous devrez vous occuper de la gestion administrative de votre entreprise. Même si elle est simplifiée (par rapport à celle des sociétés), il est important de la suivre rigoureusement.

L’autoentrepreneuriat est fait pour vous si…

Ce statut est idéal si vous souhaitez vous lancer en indépendant avec un minimum de risques financiers, tout en ayant la possibilité d’arrêter facilement en cas de besoin. C’est une première étape intéressante pour tester le marché sans vous engager lourdement.

À temps partiel, il s’agit également d’un choix judicieux si vous souhaitez réaliser une transition progressive du salariat vers le freelancing.

Enfin, il peut s’agir d’une solution transitoire si vous vous lancez dans le monde du travail et rencontrez des difficultés à décrocher un premier CDI. Vous pourrez ainsi réaliser quelques missions en freelance pour enrichir votre expérience professionnelle et développer votre confiance en vous.

 

4. Envisager le portage salarial pour se lancer en indépendant avec une bonne couverture sociale

Les avantages du portage salarial

Pourquoi opter pour le salariat ou pour le freelancing lorsqu’on peut concilier le meilleur de ces deux mondes ? Vous aimeriez profiter de la liberté du freelancing, tout en bénéficiant des avantages sociaux et administratifs du salariat ? Le portage salarial est la solution idéale pour passer du salariat au freelancing en toute sérénité.

En tant que salarié·e porté·e, vous bénéficiez du régime général de la sécurité sociale et cotisez notamment à l’assurance chômage. Selon votre société de portage, vous pourrez également bénéficier d’une assurance responsabilité civile et d’une assistance juridique professionnelles.

Vous recevez également une rémunération mensuelle (variable, selon les missions réalisées) ainsi que des fiches de paie. Cela pourra notamment vous aider à obtenir un prêt immobilier plus facilement (par rapport aux autoentrepreneurs et autres travailleurs non salariés).

Vous pouvez développer votre chiffre d’affaires sans plafond, et déduire certains frais professionnels.

Enfin, vous n’avez pas à vous soucier de la gestion administrative de votre activité : la société de portage s’en occupe.

Les limites du portage salarial

En portage salarial, vous restez responsable de trouver des missions (comme dans les autres formes de freelancing), et cela peut être un facteur d’instabilité professionnelle.

En dehors de ce point, son principal inconvénient réside le fait que vous aurez une rémunération moindre à chiffre d’affaires égal qu’en EURL ou en micro-entreprise. Mais une bonne protection sociale ça se paye 😉. Et puis, de plus en plus d’entreprises de portage proposent des solutions pour optimiser sa rémunération.

Le portage salarial est fait pour vous si…

Le portage salarial est fait pour vous si vous souhaitez combiner la liberté et l‘autonomie du freelancing avec la sécurité du salariat. Il est particulièrement intéressant si vous bénéficiez d’une expérience professionnelle avérée, qui vous permettra de trouver des clients sans grande difficulté. Ainsi, c’est la solution idéale pour passer du salariat au freelancing.

 

À savoir : Le Guide du Portage vous aide à trouver l’entreprise de portage idéale pour répondre à vos besoins !

5. Tenir compte de ses priorités personnelles pour faire un choix éclairé entre salariat ou freelancing

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à la question “salariat ou freelancing ?”. Ce choix dépend avant tout de vos contraintes et priorités professionnelles comme personnelles.

• Si la stabilité financière et une bonne couverture sociale sont essentielles pour vous, le salariat sera rassurant.
• Si vous recherchez avant tout de la liberté, de la flexibilité et à vous construire une carrière sur mesure, le freelancing vous permettra de vous épanouir professionnellement.

N’oubliez pas qu’il existe des solutions intermédiaires.

• Pour tester votre projet de freelancing sans quitter votre emploi salarié, vous pouvez créer votre microentreprise et vous y consacrer à temps partiel.
• Pour valoriser votre expérience de salarié·e tout en profitant d’une plus grande liberté sans renoncer à votre protection sociale et en simplifiant la gestion administrative de votre activité, le portage salarial est la solution idéale.

À savoir : Le Guide du Portage vous aide à trouver le statut le plus adapté à votre activité !