Le Portage multiplie les chances de retrouver une activité
15/11/2011Le portage salarial est aujourd’hui connu de la plupart des personnes en rupture d’emploi. Soit elles se renseignent via Internet, soit elles reçoivent l’information de la bouche des différents conseillers qu’elles sont amenées à rencontrer au cours de leur recherche.
Bien qu’il existe encore de nombreuses personnes qui passent à côté de cette information, c’est surtout la manière dont elle est comprise et diffusée qui fait aujourd’hui son succès.
Pour observer attentivement les personnes qui sortent de nos séances d’information, je peux dire qu’il existe trois principales catégories de réactions :
- les indéterminés : ils stockent les renseignements qui leur ont été donnés sans exprimer une quelconque intention – « ça peut toujours servir », « la séance était intéressante » ; c’était pour eux un moment enrichissant, culturel.
- les utilitaristes : « il faut faire feu de tout bois », « il faut essayer », « je m’y mets demain ! ». Ceux-là vont vite en besogne.
- les à-priori-anti : ils sont contre ou bien ce n’est pas pour eux. « Ça n’a rien à voir avec ce que je recherche », « je ne me vois pas commercial », « j’ai bien compris mais c’est pour les autres ».
C’est à ces derniers que je souhaite adresser ces lignes car ce sont les plus difficiles à convaincre.
En effet, il faut éviter de faire l’économie d’une réflexion positive, surtout lorsqu’on referme des possibilités de choix telles que celles offertes par le portage, tout en se plaignant qu’elles sont tellement rares que les chances de retrouver un emploi sont bien minces.
Tirer un trait définitif en classant le portage dans les à priori « c’est du commercial » ou « ce n’est pas dans ma manière de concevoir le travail » ne rend pas compte des réalités vécues par des milliers de cadres qui profitent de cette formule soit au titre d’une transition professionnelle, soit pour créer leur propre emploi.
Alors, concrètement, quelles sont ces possibilités ? Les deux exemples ci-dessous parlent d’eux-mêmes.
Un premier exemple pour commencer : un jeune homme sortant d’une de ces séances d’information me fait le commentaire suivant : « Moi je viens de l’enseignement et je ne me vois pas rechercher mes propres missions, je n’ai pas été formé à ça et ce n’est pas dans ma manière de voir. » Je lui réponds alors : « Avez-vous eu des entretiens récemment pour un poste en CDI ? » Il me dit : « Oui, trois. » Je reprends : « Alors, imaginons qu’à la fin de ces entretiens, au lieu de considérer implicitement le mode de contractualisation comme fermé (un CDI et rien d’autre !), vous l’ayez, au contraire, ouvert en concluant : je suis prêt à vous rendre service de façon temporaire ou continue au travers d’un contrat de travail ou par la facturation d’une prestation. Est-ce que cette manière de conclure aurait changé quelque chose ? » Il me répond : « Non pour deux des entretiens, mais pour le troisième je n’en suis pas certain. » Mon réflexe, on l’imagine, fut de lui proposer de le rappeler, ce qu’il fit. La réponse de son interlocuteur fut alors la suivante : « Je n’y avais pas pensé, nous sommes maintenant en juillet, mais téléphonez-moi en septembre, j’aurai certainement quelque chose pour vous. »
Un second exemple : un chargé de famille avait perdu son emploi. Or, il venait juste de déménager pour saisir cette opportunité et avait acheté une maison. Malgré toutes ses recherches, il ne trouvait rien ; il me disait : « Dans la région je ne vois jamais d’offres qui pourraient me concerner. » Ses efforts importants et pourtant bien ciblés n’étaient pas récompensés. Après avoir été admis dans l’atelier régional de recherche de missions, il a pu en un mois et demi trouver un premier client. Au lieu de vendre une « modalité unique » : le CDI, il a proposé une expertise technique sous divers angles : diagnostics, assistance à maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre d’opération, formations et, pourquoi pas, s’il s’agit en fait d’un emploi (si la mission doit comporter un lien de subordination au sens juridique du terme), un CDD, un CDI ou un contrat d’intérim.
Cette manière d’envisager les possibilités d’échanges avec les interlocuteurs de l’économie régionale a décuplé ses possibilités.
Loin du stéréotype du commercial qui doit « se vendre », les solutions apportées par le portage salarial sont pragmatiques. Elles permettent de rester en selle, de développer et de conserver son employabilité du simple fait qu’il y a plus de missions que d’emplois.
Roland Bréchot
Directeur Général de l’Institut du Temps Géré
¹ Notons que les experts portés se situent sur un marché différent où la demande n’est générée que par la rencontre d’une capacité et d’un besoin. Elle ne fait pas l’objet de publicité préalable, il s’agit d’un marché d’offre.
² Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences.
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