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Portage salarial : quels avantages pour l’accès à la formation professionnelle ?

17/08/2022

Si la formation professionnelle est un enjeu primordial pour les salariés, elle l’est encore davantage pour les indépendants, qui doivent se mettre à jour régulièrement pour rester compétitif et performant sur le marché du travail. Quand un client fait un appel à un indépendant, il s’attend à ce qu’il soit à la pointe des évolutions et des innovations dans son domaine d’expertise. Parmi les différents statuts possibles pour exercer une activité en solo, le portage salarial se démarque clairement par la possibilité de se former plus facilement. On vous explique tout dans cet article.

Portage salarial : la solution idéale pour acquérir la posture de consultant

Si vous avez récemment sauté le pas et êtes passé d’un statut de salarié en entreprise à celui d’indépendant, vous avez assurément compris qu’il ne suffit pas d’être un expert dans son domaine pour appréhender la complexité de la tâche qui vous attend.

Un des plus grandes difficultés consiste à acquérir la posture du consultant, celle qui vous permettra de démarcher des entreprises pour leur proposer vos services. La première mission vient souvent de votre réseau proche (un ami ou un ancien employeur par exemple), mais si vous voulez vous installer de manière pérenne, vous ne pourrez pas négliger cet aspect de votre activité.

Définir son offre, les contours d’une prestation, fixer son prix, mener une négociation commerciale avec un prospect, élargir son réseau, communiquer sont autant de compétences qui ne vous étaient probablement pas indispensables en tant que salarié. Elles le deviennent lorsque vous lancez une activité indépendante.

Le portage salarial facilite grandement cette transition. Selon le dernier rapport de branche du portage salarial, près de 80 % des entreprises de portage salarial propose des formations collectives pour leurs salariés portés et 1 entreprise sur 2 propose une formation individuelle ou collective lors du parcours d’accueil d’un nouveau salarié porté.

Pouvoir faire appel à des professionnels dont c’est le métier peut vous faire gagner un temps précieux et améliorer votre courbe d’apprentissage. L’accompagnement est au cœur du dispositif du portage salarial.

Les partenaires sociaux de la branche l’ont bien compris en misant sur le contrat de professionnalisation. La loi n° 2020-1577 du 14 décembre 2020 relative au renforcement de l’inclusion dans l’emploi par l’activité économique et à l’expérimentation « territoire zéro chômeur de longue durée » a ouvert pour une durée de 3 ans à compter du 1er janvier 2021 la possibilité pour les entreprises de portage de conclure des contrats de professionnalisation.

Elle est complétée par l’avenant n°11 relatif à la mise en œuvre du contrat de professionnalisation qui vient préciser les modalités de mise en œuvre de ce contrat.

Ce contrat s’adresse prioritairement aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans. Il articule une partie théorique (minimum 60h) financée par l’OPCO de référence en matière de portage salarial : AKTO, qui présente l’avantage d’être rémunérée à hauteur de 80 % du salaire minimum conventionnel junior ; et une partie pratique qui doit être financée par une première mission.

A l’issue de la formation, vous aurez la possibilité d’obtenir un Certificat de Qualification Professionnelle de Consultant Autonome qui vient valider l’acquisition de ces nouvelles compétences et qui vous permettra surtout d’être plus à l’aise dans votre aventure d’indépendant.

Portage salarial : la possibilité de se former sur son métier

Le portage salarial est une forme d’emploi atypique et hybride qui conjugue l’autonomie et la souplesse du travail indépendant avec les avantages et la protection du statut de salarié. Un salarié porté signe un contrat de travail avec son entreprise de portage ce qui lui permet de bénéficier des mêmes dispositifs de formation que les salariés classiques.

La formation professionnelle est financée par les entreprises (et donc également par les entreprises de portage salarial) via deux taxées versées : la contribution unique à la formation professionnelle et l’alternance (CUFPA) et la taxe d’apprentissage (TA) dont les montants varient selon la taille de l’entreprise. Ces cotisations permettent de financer le plan d’investissement des compétences (à destination des demandeurs d’emploi), l’alternance, le plan de développement des compétences (anciennement plan de formation, il s’agit de la planification des formations à destination des salariés organisée par l’entreprise, ce financement est à destination des entreprises de moins de 50 salariés), le compte personnel de formation (CPF), le CPF de transition professionnelle et le conseil en évolution professionnelle (à destination des actifs occupés du secteur privé).

Objectifs et financement de la formation professionnelle

Ainsi les salariés portés ont la possibilité de bénéficier des formations collectives dispensées par leur entreprise de portage mais également de formations individuelles davantage centrées sur des compétences métiers qui peuvent être prises en charge dans le cadre du plan de développement des compétences de l’entreprise de portage.

On peut penser par exemple à une formation sur la méthode agile pour les chefs de projet, un perfectionnement sur son cœur de métier ou un outil ou encore une formation de formateur pour ajouter une corde à son arc dans le cadre du développement de son activité.

La prise en charge n’est pas automatique (elle ne l’est pas non plus pour un salarié classique faisant une demande auprès de son N+1 ou de son service RH) mais elle peut être abordée avec son référent.

L’entreprise de portage étant rémunéré via un pourcentage prélevé sur le chiffre d’affaires (appelé frais de gestion), elle agit ici comme un partenaire pour développer l’activité de ses consultants. Une opportunité de se former régulièrement qui sera plus difficilement accessible si on opte pour la micro-entreprise par exemple. Pensez-y au moment de faire votre choix de statut.