Interview de Romain des Courières, Freelance « slasheur » en portage salarial
27/04/2021Pour cette septième interview, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Romain des Courières, un « slasheur » qui s’assume et multiplie les expériences et expertises professionnelles avec une grande cohérence dans le cadre sécurisé du portage salarial. Nouvelle rencontre, nouveau parcours, nouvelle histoire passionnante que nous partageons avec vous avec toujours autant de plaisir !
C’est parti pour la nouvelle interview des salariés portés du Guide !
Bonjour, tu pourrais te présenter et nous en dire un peu plus sur ton activité et ton offre de services ?
Bonjour, je
m’appelle Romain des Courières, je suis marié, j’ai 36 ans et je suis papa de deux
enfants.
Après être
sorti du cadre du salariat classique, il y un peu plus de deux ans maintenant,
j’ai décidé de mener de front plusieurs activités différentes en portage
salarial avec un fil rouge entre toutes : aider les hommes et les
organisations à régler des problèmes.
Pour ce
faire, j’ai différentes casquettes afin de répondre à des besoins
différents : consultant en organisation, coach professionnel, médiateur
formé à la gestion des conflits.
J’accompagne
les dirigeants, les DRH ou les managers à dépasser leurs problématiques
organisationnelles et humaines, notamment en fluidifiant le fonctionnement de
leur société ou de leur service en les aidant à trouver les solutions
adéquates. J’ai en quelque sorte un rôle de facilitateur, j’aide ces personnes
à trouver des réponses qu’ils ont en général à portée de main mais qui sont
souvent difficiles à formaliser.
Mon expérience
est riche et variée. Et c’est qui me plaît aujourd’hui en tant que Freelance
« slasheur« . À titre d’exemple, j’ai récemment accompagné
des managers de l’Assurance Maladie dans leur prise de poste, participé à la
réflexion stratégique d’une entreprise dans le secteur de la photo numérique en
réalisant des études auprès de leurs clients, et j’ai aussi coaché et animé une
mission en innovation au Engie Leadership Event, pour le compte de Schoolab.
Je viens
également de rejoindre le collectif de médiateurs Notre Accord qui regroupe des médiateurs avec
différentes spécialités, tous formés et certifiés.
Tu pourrais nous dire ce qui t’a amené au portage salarial, et depuis
combien de temps tu es sous ce statut ?
Après avoir
été salarié pendant près de 12 ans dans le secteur du conseil en stratégie
marketing, je me suis rendu compte que j’avais besoin d’indépendance et surtout
de sortir de ma zone d’hyperspécialisation. J’ai alors décidé de réaliser un bilan
de compétences qui m’a conforté dans mes envies. Je me suis rendu compte que
j’avais en réalité des qualités et des forces que je n’utilisais pas dans mes
précédents jobs, que je pouvais exploiter de manière différentes.
Une fois ma
décision prise, il fallait choisir un statut ! Par chance, un ami à moi
avait pas mal étudié la question quelques temps auparavant, et m’a fait
bénéficier de son « benchmark » si l’on peut dire. Le portage
salarial s’est révélé être la solution idéale pour un freelance comme moi qui
avait besoin de flexibilité et de changement.
La simplicité
du statut m’a agréablement surpris, on évite la paperasse, les démarches
administratives, la facturation, la relance client…
On trouve nos
missions, et on réalise nos prestations ! Pour moi, c’est idéal !
Quels sont les avantages que tu mettrais en avant ? Si tu devais
n’en retenir qu’un, lequel t’a définitivement séduit ?
Le portage
salarial est pour moi le statut idéal pour un freelance, parce qu’à la fois on
a liberté et l’autonomie recherchées quand on décide de se lancer, tout en
restant un pied dans le monde du salariat qui reste rassurant pour nous et nos
familles, mais aussi pour les banques et les créanciers !
Quand vous
arrivez devant les banques avec votre statut de micro-entrepreneur, ce n’est
pas la même affaire. Ces établissements connaissent le dispositif du portage
salarial : pour eux, c’est synonyme de sécurité et de stabilité. Il y a aussi
une régularité : on peut avoir un même salaire plusieurs mois d’affilée et
la fiche de paye aide à obtenir un emprunt bancaire. C’est un cas concret
puisque nous avons acheté un bien immobilier il y a peu de temps avec ma femme,
et le fait d’apporter des bulletins de salaire a clairement facilité le dossier,
alors que je suis en portage depuis seulement deux ans.
Autre
avantage majeur pour moi qui aime élargir mon champ de compétences, c’est l’offre
de formation assez impressionnante dont on peut bénéficier en tant qu’indépendant en portage salarial. Grâce au plan de développement des
compétences (ndlr : ancien plan de formation), on peut tout au long
de l’année acquérir de nouvelles compétences et se mettre à jour régulièrement,
et c’est totalement pris en charge par l’entreprise de portage salarial (EPS) !
J’ai souvent l’impression d’avoir un catalogue de noël avec les formations que je peux faire
chaque année ! C’est un véritable avantage par rapport à un travailleur
indépendant classique.
J’ajouterais même que dans le salariat classique, l’adaptation au poste de travail et le
maintien dans l’emploi des salariés sont les priorités pour les entreprises.
Même si elle peut vous proposer des actions qui participent au développement de
vos compétences, en pratique elle vous renvoie vers votre CPF, et vous vous
formez en dehors des heures de travail. En portage salarial, l’EPS a tout
intérêt à vous aider à développer des compétences qui vont vous aider à avoir
plus de missions et donc potentiellement plus de chiffre d’affaires !
Lydie ROUSSEL, présidente de Portagez-vous, l’EPS dans laquelle je suis depuis maintenant plus
de deux ans, est très attentive à ces questions de formation. C’est une petite
entreprise de portage salarial par rapport à d’autres « leader » du
secteur, mais l’accompagnement humain dont je bénéficie est formidable. Je me
sens épaulé au quotidien, dès que j’ai des questions, elle est très réactive :
alors que je suis freelance, j’ai l’impression de ne pas être seul dans
l’aventure !
Pour être honnête, malgré cette période d’incertitude avec la COVID, je n’ai pas vécu la
solitude que traversent la plupart des freelances que je connais.
Je sais que
j’ai un back up !
Si tu avais une baguette magique, tu changerais quoi (tu n’as le
droit qu’à un seul essai ) ?
Concernant le
portage salarial, sincèrement pas grand-chose si ce n’est peut-être le montant
des charges !
Même si cela se justifie en partie parce que l’on bénéficie de la protection sociale, le
fait qu’avant impôt sur le revenu, 53% de notre chiffre d’affaire soit prélevé,
cela fait parfois beaucoup.
p>Je ne mets
pas les frais de gestion dans la balance, au vu du travail accompli par Lydie,
je trouve le montant tout à fait normal et justifié. Mais depuis que je suis
salarié porté, je me rends mieux compte du prix réel du travail !
C’est
important d’être au fait de cette question, et surtout de le rappeler à ses
clients qui peuvent parfois s’étonner du taux journalier moyen qu’on leur
propose pour nos prestations.
Mais en réalité c’est une question de posture qu’il nous faut assumer, et une fois
passé ce cap, les clients sont tous très contents d’avoir fait appel à un
consultant en portage salarial qui leur assure une prestation de qualité en
termes d’expertise qui peut en outre s’avérer très précieuse dans leur
développement.